Les penitents de mine et le grisou

The penitents mine and mine gas

Le grisou sera la cause de nombreux morts, afin de pallier ce probleme ont envoyaient des pénitents dans les galeries.
Le rôle du pénitent était d’enflammer les poches de grisou afin de préserver la vie des mineurs.
Pour ce faire l’homme était revêtu de plusieurs couches de toile de jute mouillé ou bien de cuir bouilli, la nuit il avançait dans le dédale des galeries pour approcher des fronts de taille.
En portant une perche enflammé qu’il approchait du ciel de la galerie si la flamme grandissait alors il avançait à plat ventre en tenant la perche le plus prés possible du haut.
Ainsi il faisait brûler les nids ou poche de grisou si la concentration de gaz n’était pas trop importante notre homme avait des chances de ressortir vivant mais ayant eu parfois bien chaud.
On les appelait les pénitents à cause de la ressemblance de leur costume avec celui des ordres religieux, mais aussi par dérision satyrique; car souvent le pénitent, victime sacrifiée avec anticipation, ne revenait jamais de ce périple, emporté par la déflagration et les flammes de l’explosion.
Laissons la parole a Alphonse Meugy qui dans son ouvrage décrit la manière d’opérer des pénitents « Historique des Mines de Rive-de-Gier » (1848) :  » Deux ouvriers, dit canonniers, descendaient dans les travaux quelques heures avant leurs camarades, avec des habits de fortes toiles, et la tête couverte d’une espèce de capuchon. Ils avançaient à une certaine distance des fronts de taille et tandis que l’un d’eux se tenait caché dans une galerie voisine, l’autre armée d’une perche portant une mèche allumée à son extrémité, s’approchait en rampant, jusqu’à ce que la flamme de la mèche commençât à s’allonger. Alors il s’allongeait face contre terre après avoir mouillé ses vêtements et élevait la perche jusqu’au faîte de l’excavation. Il se produisait une détonation qui avait souvent pour effet de blesser grièvement le canonnier. Celui-ci était secouru par son camarade. »
L’auteur précise aussi que le pénitent percevait un salaire de 6 à 8 frs pour deux à trois heures de travail alors que le salaire de base d’un piqueur s’élevait à environ 4 frs, pour dix heures au fond.
La dangerosité de la tâche explique ce traitement de faveur.
En 1817, un pénitent est tué à Firminy.
Les Annales de la Mine signalent aussi huit autres accidents mortels dans la Loire entre 1820 et 1835.
Mais combien furent blessés dans les autres mines ?
Il est fait mention qu’il y avait parmi les canonniers des condamnés qui acceptaient ce travail contre une remise de peine. L’absence de mention claire à ce propos, peut amener au fait que cette assertion appartient à la légende noire de la mine, même si Jules Verne fait mention dans un roman de penitents recrutés parmi les bagnards condamnés par la justice à de très longues peines d’emprisonnement, voir des condamnés à mort.
Un autre auteur a consacré une description de la mission du pénitent il s’agi de Jules Verne dans « Les Indes noires » (1877)
» – En effet, monsieur James, vous êtes trop jeune, malgré vos cinquante-cinq ans, pour avoir vu cela. Mais moi, avec dix ans de plus que vous, j’ai vu fonctionner le dernier pénitent de la houillère. On l’appelait ainsi parce qu’il portait une grande robe de moine. Son nom vrai était le « fireman », l’homme du feu. A cette époque, on n’avait d’autre moyen de détruire le mauvais gaz qu’en le décomposant par de petites explosions, avant que sa légèreté l’eût amassé en trop grandes quantités dans les hauteurs des galeries. C’est pourquoi le pénitent, la face masquée, la tête encapuchonnée dans son épaisse cagoule, tout le corps étroitement serré dans sa robe de bure, allait en rampant sur le sol. Il respirait dans les basses couches, dont l’air était pur, et, de sa main droite, il promenait, en l’élevant au-dessus de sa tête, une torche enflammée. Lorsque le grisou se trouvait répandu dans l’air de manière à former un mélange détonant, l’explosion se produisait sans être funeste, et, en renouvelant souvent cette opération, on parvenait à prévenir les catastrophes. Quelquefois, le pénitent, frappé d’un coup de grisou, mourait à la peine. Un autre le remplaçait. Ce fut ainsi jusqu’au moment où la lampe de Davy fut adoptée dans toutes les houillères. Mais je connaissais le procédé, et c’est en l’employant que j’ai reconnu la présence du grisou, et, par conséquent, celle d’un nouveau gisement carbonifère dans la fosse Dochart.

Tout ce que le vieil overman avait raconté du pénitent était rigoureusement exact. C’est ainsi que l’on procédait autrefois dans les houillères pour purifier l’air des galeries. »
Un autre témoignage nous est donné en 1834 par Emmanuel-Louis Gruner lui-même fit l’expérience avec un pénitent. Il l’évoque dans son « Étude du bassin houiller de la Loire » :  » Voulant m’assurer du degré de danger qu’offrait le métier d’allumer le grisou, je fis mettre le feu au gaz, en ma présence, dans les travaux de la 13e couche de la mine de Méons, après m’être assuré que le gaz n’occupait réellement que les parties hautes des galeries. Couché à terre, je vis alors une nappe lumineuse blanche envahir toute la partie haute de la galerie et y persister sans détonation durant plusieurs secondes.
Mais le coup de grisou n’était pas le seul risque auquel était confronté les mineurs de charbon il y avait aussi le coup de poussier c’est à dire l’auto combustion de la poussière de charbon en suspension dans les galeries provoqués par la flamme des lampes.
La pratique des pénitents sera interdite au début du XIX siècles mais elle perdurera dans certaines petites mines artisanales.
Par contre le brûlage du grisou ne mettait pas les mineurs à l’abri d’une explosion dans la journée en effet s’il perçait une poche ou une veine une explosion pouvait avoir lieu.

Ouvrage sur les penitents de mines
Les pénitents du grisou de Jean-Louis Guidez
Les Pénitents de mine » ouvrage disponible aux Editions Domens Pézenas

Firedamp will cause many deaths , to overcome this problem have sent penitents in the galleries.
The role of the penitent was to ignite pockets of firedamp in order to preserve the lives of miners .
For this man was dressed in several layers of wet burlap or boiled leather, the night he walked through the maze of galleries to approach the working face .
Carrying a flaming pole he approached the sky gallery if the flame grew while he advanced flat belly holding as close as possible from the top perch .
So it was burning nests or pocket gas explosion if the gas concentration was not too high the man was likely to have taken out alive but sometimes hot.
They were called penitents because of the similarity of their suit with the religious orders , but also satirical derision , because often the penitent , sacrificial victim with anticipation, never returned from this journey , carried away by the blast and flames the explosion.
Let the Word Alphonse Meugy in his book that describes how to operate the  » Historical Mines Rive-de- Gier  » penitents (1848) :  » Two workers said gunners took to work a few hours before their comrades, clothes with heavy canvas, and her head covered with a hood . They walked a distance of faces and while one of them was hiding in a nearby gallery , the other army a pole with a lighted match to the end , approached by crawling until the flame of the wick was beginning to grow. So he stretched face against the ground after his wet clothes and was the pole to the top of the excavation. This produced an explosion which often had the effect of seriously injuring the gunner . He was rescued by his friend . «
The author also states that the penitent received a salary from June to August francs for two to three hours while the base salary of a drill was about 4 francs for ten hours in the background.
The danger of the task explains treatment.
In 1817 , a penitent is killed Firminy .
Annals of mine also reported eight fatalities in the Loire between 1820 and 1835.
But how many were wounded in other mines?
It is mentioned that there were among the gunners convicts who agreed that work against remission . The absence of clear about this statement , can lead to the fact that this assertion belongs to the black legend of the mine, although mentioned in Jules Verne ‘s novel penitents recruited from convicts who have been sentenced to very long prison imprisonment view on death row .
Another author has devoted a description of the mission of the penitent he acted Jules Verne in  » The Underground  » (1877)
» – Yes, sir James , you’re too young , despite your fifty-five , to have seen it but me, with ten years older than you , I saw the last run of the penitent is the coal . . ‘ so named because it was a great monk’s robe . His real name was the  » fireman « , the fire man . At that time , we had no other way to destroy the bad gas in the breakdown by small explosions before the lightness had collected in excessive amounts in the upper galleries . Therefore the penitent , the masked face , his head cloaked in thick hood , the body tightly clenched in his frock , was crawling on the ground. he breathed in the lower layers , where the air was pure, and with his right hand, he walked , raising it above his head, a flaming torch . when firedamp was widespread in the air to form an explosive mixture , the explosion occurred without fatal , and often repeating this operation, we managed to prevent disasters . Sometimes the penitent , hit with a gas explosion , died in the effort. another replaced him . so it was until the Davy lamp was adopted in all coal mines. But I knew the process , and it is using it that day ‘ I recognized the presence of firedamp , and , therefore, that a new coal deposit in the Dochart pit .

All the old overman had told the penitent was accurate. Thus we proceeded once in the coal to purify the air galleries . «
Another testimony is given in 1834 by Louis Emmanuel Gruner himself made the experiment with a penitent. He writes in his « Study of the coal basin of the Loire « :  » Wishing to ascertain the degree of danger offered by the business to turn the gas explosion , I had to fire the gas in my presence , in of the 13th layer of the mine Méons , after making sure that the gas is actually occupied the upper parts of the galleries . Laying down, then I saw a white light sheet invade the upper part of the gallery and to persist for several seconds without detonation .
But the gas explosion was not the only risk that faced coal miners there was also dust explosion ie self combustion of coal dust suspended in the galleries caused by the flame lamps .
The practice of penitents will be banned in the early nineteenth century , but it will continue in some small artisanal mines .
As against the burning of firedamp not put minors away from an explosion in the day indeed if pierced a pocket or a vein an explosion could occur .

Work on mine penitents
Penitents firedamp Jean- Louis Guide
Penitents of the mine  » book available at Editions Domens Pezenas


Cordeau détonant / Detonating