Le moulinage en Ardeche
Throwing in the Ardeche
Le moulinage, est la deuxième étape du travail de la soie.
Celui-ci c’est développé en Ardèche à partir du XVIIe et surtout du XVIIIe siècle.
Situé entre entre les régions productrices de soie (Languedoc, Vaucluse) et la soierie lyonnaise le département de l’Ardèche est parfaitement situé pour cette activité.
Duranr deux siècles la sériciculture puis le moulinage se développèrent au point de permettre à l’Ardèche de tenir, au XIXe siècle, un rôle de tout premier plan.
En 1909, 590 moulinages emploient 13 000 ouvriers, soit 45% de l’effectif national relatif à cette industrie.
Le bâtiment :
Celui-ci est constitué d’un bâtiment allongé, en fond de vallée, et éclairé d’étroites fenêtres régulières.
On trouve un canal acheminant l’eau de la rivière qui sert a fournir la force motrice.
Le moulinier, le contremaître ainsi que les bureaux se trouvent au rez de chaussée du batiment généralement du coté route.
Les ouvrières ont leurs chambres ou leurs dortoirs à l’étage.
Le travail s’effectue au sous sol ou se trouve la fabrique avec ses moulins et ses banques.
Le sous sol est une vaste pièce à demi enterrée afin de maintenir une température de 25°C et une humidité de 85% nécessaires au travail du fil de soie.
Le travail du moulinage :
La filature consiste a dévider le cocon et à réunir plusieurs fils ensemble afin d’obtenir un calibre suffisant, permettant de consolider le fil et d’obtenir plusieurs qualités de fil (organsin, crêpe, voile…).
Cela s’effectue en plusieurs étapes.
Étape 1 : Trempage de la soie dans un liquide légèrement huileux pour l’assouplir.
Étape 2 : Le dévidage consistant à enrouler le fil d’une flotte placée sur une tavelle (sorte de roue légère en bois) sur une bobine horizontale appelée roquet.
Étape 3 : Le doublage consistant à assembler les fils de deux roquets différents sur une même bobine.
Étape 4: Le moulinage qui imprime à un ou plusieurs fils un certain nombre de torsions par mètre pour consolider le fil et permettre la fabrication ultérieure de différents types de tissus.
Evolution du moulinage entre le XVIIe au début du XXe siècle :
Sur la zone du moyen et haut Eyrieux ainsi que sur le canton de Lamastre et de Vernoux il existait deux moulinages en 1720 l’un aux Ollieres et l’autre a Lamastre
En 1785 on en recensera 11 dont 1 à Saint-Christol, 1 à Saint-Pierreville, 3 à Gluiras, 5 à Saint-Albon d’Ardèche (Albon et Marcols) 1 à Saint-Etienne-de-Serre.
Le travail de la soie quittera le domaine artisanale pour passer au stade industriel au cours du XIXe siècle avec un pic de prospérité de 1820 à 1855.
La pébrine, maladie du ver à soie anéantira cette prospérité en 1853 décimant les élevages, afin de ne pas disparaître les moulinages arde chois commenceront à travailler des soies importées de Chine et du Bengale.
En 1868 on recensera 63 moulinages sont en activité dans les Boutières dont 6 à Dornas, 6 aux Ollières, 7 à Saint-Pierreville, 4 à Gluiras, 4 à Saint-Sauveur-de-Montagut et 16 à Albon-Marcols.
L’ouverture du canal de Suez en 1869 favorisera les importations.
En 1920 on recensera 75 moulinages dont 4 au Cheylard, 6 à Dornas, 4 à Vernoux, 5 à Saint-Pierreville, 6 à Gluiras, 11 à Marcols-Albon, 6 à Saint-Sauveur-de-Montagut.
La main d’oeuvre employé dans cette industrie etait essentiellement feminine celle-ci etant abondante et surtout peu exigeante.
Evolution du moulinage du XVIIe au début du XXe siècle :
Les années 1920 voient apparaître la rayonne puis le nylon dans les années 1950 qui viennent concurrencer fortement la soire naturelle, le coup fatal sera porté par le nylon.
De nos jours les ateliers de moulinage n(utilisent plus la force des cours d’eau, et la main d’œuvre est sans commune mesure avec ce qu’elle a était.
Cependant une culture et un savoir faire industrielle dans la soie naturelle fait qu’une petite vingtaine d’entreprise travaille encore dans le domaine du moulinage en Ardeche mais sur des fils synthétiques.
– le moulinage Jouanard installé sur le Talaron à Beauvène est l’un des cinq moulinages de Rhône-Alpes à ne travailler que la soie naturelle. L’entreprise date de 1835 et combinait alors la filature qui occupait une centaine d’ouvrières et qui est arrêtée depuis 1930 et le moulinage avec trente personnes. Les moulins étaient entraînés par une roue de pêche et aujourd’hui ils sont animés par deux turbines. En 1960 le moulinage occupait encore vingt ouvriers. Aujourd’hui M. et Mme Jouanard travaillent en famille avec leur fille. Ils doublent et tordent 1000 à 1500 kilos de soie par mois. La matière première vient de Chine et du Brésil. L’atout de l’entreprise est sa capacité à travailler les organsins (fil de soie formé de deux fils grèges tordus chacun dans le même sens puis retordus ensemble dans le sens contraire). Ce fil permet des ouvraisons délicates tel le crêpe Georgette ou des fils fantaisie. Le principal débouché est la haute couture et les grandes marques. L’irrégularité des commandes impose des horaires et un emploi du temps à la demande.
– La société de moulinage Riou occupe deux usines : l’une qui existait déjà au siècle dernier à Extramianoux (difficile d’accès) et qui a été agrandie, ainsi qu’une construction datant de 1985 au Pont de Chervil. L’entreprise appartient depuis plusieurs générations à la même famille. A l’apogée, elle occupait 13 employés qui produisaient 7 à 8 tonnes de soie par mois. Maintenant il n’en reste plus que 3 (la famille) qui produisent 1 tonne de soie par mois et 2 à 3 tonnes de synthétiques (la visite est exclue car la sécurité n’est pas assurée).
– L’entreprise Peyraverney est une société familiale, originaire de Saint-Julien Molin-Molette qui a installé un moulinage à Saint-Sauveur en 1951. En 1979, elle reprend un moulinage à Albon : le moulin du Cros qui est très ancien mais possède du matériel pour travailler la soie naturelle. A l’époque, il existe des débouchés pour ce marché.
En 1995-96 : reprise du moulinage de Paul Fournant aux Ollières (anciennement établissements Ducros, qui comptaient 180 ouvriers dix ans plus tôt).
L’usine d’Albon est transférée aux Ollières en juin 1999. Elle occupe 13 personnes au 1er janvier 1999, fin juin il y en a 22 et l’activité pourrait occuper 35 employés dans un an. 70% de la production est exportée notamment vers des pays européens.
– L’entreprise Bruno Durand est une entreprise locale qui a choisi de s’installer au Moulinon, près de Saint-Sauveur-de-Montagut pour bénéficier de personnel formé. Les établissements Ducros du Moulinon avaient été repris en 1983 par M. Fournant. Puis Bruno Durant, qui possède deux autres usines à Annonay et à Saint-Priest a repris l’activité en 1993. Il fait actuellement parti du groupe Scharzenbach. Il fabrique du textile pour l’habillement haut de gamme, notamment du lycra. 60% de la production part pour l’étranger (Italie, Allemagne).
Les établissements Durant employaient 189 personnes fin 1988 sur leurs trois sites. Il n’en reste plus que 150 fin juin 1999 dont 27 au Moulinon.
The throwing is the second stage of labor silk.
This is developed in the Ardèche from the seventeenth and especially the eighteenth century.
Between between the silk-producing regions (Languedoc, Vaucluse) and the Lyon silk department of Ardèche is perfectly situated for this activity.
Duranr two centuries sericulture then throwing were developed to allow people to keep Ardèche, in the nineteenth century, the role of first level.
In 1909, 590 grindings employ 13,000 workers, or 45% of the national total on this industry.
The building:
It consists of an elongated building in the valley, and lit by narrow windows regular.
There is a channel carrying water from the river is used to provide the driving force.
The miller, the foreman and the offices are on the ground floor of the building generally the road side.
The workers have their rooms or their dormitories upstairs.
The work is done in the basement or is the factory with its mills and banks.
The basement is a large room half buried to maintain a temperature of 25 ° C and a humidity of 85% required to work silk thread.
The work of throwing:
Spinning is to unwind the cocoon and son together several together to obtain a sufficient caliber to consolidate the thread and get more yarn qualities (organzine crepe, sailing …).
This is done in several steps.
Step 1: Soak the silk in a slightly oily liquid to soften.
Step 2: The unwinding of wrapping the wire a fleet placed on a tavelle (so light wooden wheel) on a horizontal coil called Pug.
Step 3: The dubbing of assembling the son of two different pugs on the same coil.
Step 4: The throwing which prints one or more son to a number of twists per meter to consolidate the wire and allow the subsequent production of various types of tissues.
Evolution of throwing from the seventeenth to the early twentieth century :
On the area of medium and high Eyrieux well as township and Vernoux Lamastre there were two grindings in 1720 to one and the other Ollieres Lamastre
In 1785 we identify 11 with 1 in Saint -Christol , one in St. Pierreville Gluiras 3 , 5 in St. Albon d’Ardèche ( Albon and Marcols ) 1 in Saint -Etienne- de-Serre .
The work of the silk leaves the craft area to move to the industrial stage in the nineteenth century with a peak of prosperity from 1820 to 1855.
Pebrine , silkworm disease destroy the prosperity in 1853 decimating livestock , so do not remove the grindings arde NIOHC begin work imported from China and Bengal silks.
In 1868 63 grindings we identify are active in Boutières Dornas including 6 , 6 to Ollières 7 in St. Pierreville Gluiras 4 , 4 in Saint -Sauveur-de -Montagut and 16 – Albon Marcols .
The opening of the Suez Canal in 1869 promote imports .
In 1920 75 4 grindings which we identify in Cheylard 6 Dornas , Vernoux 4 , 5 in St. Pierreville Gluiras 6 , 11 Marcols -Albon , 6 in Saint -Sauveur-de -Montagut .
Labor employed in the industry was essentially feminine latter being especially abundant and undemanding .
Evolution of throwing the seventeenth to the early twentieth century :
The 1920s saw the emergence of rayon and nylon in the 1950s that come highly competitive natural evening , the final blow will be worn by the nylon.
Nowadays workshops throwing n ( use the strength of rivers , and the workforce is incommensurate with what she was .
However a culture and to industrial knowledge in natural silk is a small business twenty still working in the field of throwing in Ardeche but synthetic son .
– The throwing Jouanard installed on Talaron to Beauvène is one of five grindings of Rhône -Alpes to work only natural silk . The company dates back to 1835 and then combined spinning occupying a hundred workers and stopped throwing since 1930 and with thirty people. The mills were driven by a wheel fishing and today they are driven by two turbines. In 1960 still occupied throwing twenty workers. Today Mr. and Mrs. Jouanard working family with their daughter . They double and twist from 1000 to 1500 pounds of silk per month. The raw material comes from China and Brazil. The strength of the company is its ability to work on organsins ( silk thread formed of two twisted greige son each in the same direction and then twisted together in the opposite direction ) . This wire allows working as delicate crepe georgette or fancy son . The main market is the high fashion and brands. The irregularity of orders imposed timetables and schedules on demand.
– The company’s throwing Riou occupies two factories : one that already existed in the last century Extramianoux ( difficult access ) and which was enlarged and a building dating from 1985 Bridge Chervil . The company has been owned for generations by the same family . At the peak , she was 13 employees who produce 7-8 tons of silk per month. Now there are no more than three ( family ) that produce one ton of silk per month and 2-3 tons of synthetic (the visit is excluded because security is not guaranteed ) .
– The company is a family Peyraverney originating company Saint -Julien – Molin wheel which installed a throwing in Saint -Sauveur in 1951. In 1979 , she took a throwing Albon : the mill Cros is very old but has the equipment to work the natural silk. At the time, there are opportunities for this market.
1995-96 : resume throwing Paul Fournant to Ollières (formerly Ducros institutions , which had 180 workers ten years earlier) .
The Albon plant is transferred to Ollières in June 1999. It has 13 people on 1 January 1999 , the end of June there are 22 and the activity could take 35 employees within a year. 70 % of production is exported to European countries in particular .
– The company Bruno Durand is a local company that has chosen to settle in Moulinon , near Saint -Sauveur-de -Montagut to benefit from trained staff. The Ducros institutions Moulinon were taken in 1983 by Mr. Fournant . Then Bruno Durant, who has two other factories Annonay and Saint -Priest took over the business in 1993. He is currently the party Scharzenbach group. It manufactures textiles for high -end clothing , including lycra. 60 % of production went abroad (Italy , Germany).
During the establishments employed 189 people at the end of 1988 their three sites. There remain more than 150 end of June 1999 with 27 Moulinon .