Le chemin de fer du bas commence à l’embranchement ferroviaire, situé à proximité de l’actuelle gare de Le Cheylas-La Buissière. À cet endroit, il y avait autrefois un étang qui a été comblé par les déchets de l’usine et transformé en un crassier élevé. C’est sur ce chemin de fer, appelé « tacot », que le laitier produit par l’usine était transporté jusqu’à l’étang.

Initialement, la ligne PLM Grenoble-Montmélian était à voie unique. La gare de Le Cheylas-La Buissière a été inaugurée le 15 septembre 1864, au point kilométrique 36,600 et à une altitude de 248,8 mètres. La deuxième voie a été mise en service le 1er octobre 1879. Les wagons de marchandise étaient manœuvrés depuis la gare pour passer par un aiguillage et étaient pris en charge par l’usine.

Le « tacot » traversait un petit pont au-dessus du canal de Renevier, franchissait le passage à niveau du CD 523, puis arrivait sur une voie où le contenu des wagons était transvasé dans des wagonnets SHFA. Le long du mur de l’usine bordant les cités basses, des quais étaient construits le long de voies placées côte à côte, permettant le transbordement des matériaux d’un wagon à l’autre.

Au-delà du quai, la locomotive poussait les wagons jusqu’à une plaque tournante pour les positionner sur une voie menant au pied du plan incliné. Au fil des années, différentes locomotives, dont une machine électrique en 1906, des locomotives diesel en 1960 et un locotracteur en 1970, ont été utilisées pour les manœuvres. Actuellement, des machines louées à la SNCF sont utilisées.

La ligne PLM a un écartement de voie de 1,435 mètres, tandis que le « tacot » a un écartement de 1,10 mètres, ce qui permettait des économies d’infrastructures. L’écartement des voies est différent au niveau du plan incliné, avec 1,90 mètres.

Afin de permettre la circulation des deux types de wagons (PLM et SHFA), une partie des voies était équipée de trois rails, avec un rail commun, un rail à écartement de 1,10 mètres et un rail à écartement de 1,435 mètres. Il y a environ 1030 mètres de voies ferrées depuis l’embranchement jusqu’au pied du plan incliné, à proximité des cités ouvrières hautes et basses.

Les locomotives du bas étaient équipées de 4 tampons afin de pouvoir prendre en charge tous les types de wagons.