Galerie niveau 7 des Boines
Patrimoine minier
Une mine est un gisement exploité de matériaux (par exemple d’or, de charbon, de cuivre, de diamants, de fer, de sel, d’uranium, etc.).
Elle peut être à ciel ouvert ou souterraine. Dans les années 1980, environ 20 milliards de tonnes de matériaux étaient extraits annuellement des seules mines à ciel ouvert dans le monde dont plus de la moitié des minerais1 alors que plus de six milliards de tonnes de charbon, 1,6 milliard de tonnes de minerai de fer, 190 millions de tonnes de minerai d’aluminium sont présumés extraits du sous-sol par des galeries et puits au début du xxie siècle.
La distinction entre mine et carrière tient à la nature du matériau extrait (stratégique ou précieux pour la mine, de moindre valeur pour la carrière) ; en France, c’est le code minier qui définit cela.
La concession des Boines est crée le 9 août 1834 voir extrait ci dessous
Ordonnance du 9 août i834, portant concession de la mine d’anthracite Des Boines ( Isère ).
Art. 1er. Il est fait à MM. Achard , Valentin et compagnie concession d’une mine de houille-anthracite située sur le territoire des communes de la Motte-d’Aveillans et de la Motte-St.-Martin, arrondissement de Grenoble département de l’Isère.
Art. 2. Cette concession , qui comprend une superficie de 77 hectares , sera désignée sous le nom de concession des Boines. Elle est limitée ainsi qu’il suit, conformément au plan joint à la présente ordonnance:
Au nord par une ligne brisée partant du point A centré de la grange dite Chassut-Perret ou la bâtisse passant par le milieu B du rocher, des Bittoux, et aboutissant au rocher C dit Pierre-Bochette;
A l’est par une autre ligne brisée tirée du rocher C dit Pierre-Bochette , au rocher D, dit rocher Pillat De ce point a la grange E des Boines , et delà au sommet F du mamelon de Brame-Farine;
Au sud, par une ligne droite tirée du sommet F de Brame-Farine au point K pris à la jonction des deux branches nord et sud du torrent Sagnevaux, et à partir de ce point par le thalweg du torrent jusqu’à son intersection G, avec une ligne droite qui serait menée du centre
de la grange Bataillon, au centre de la grange Chassut Perret;
A l’ouest par une ligne droite tirée du dit point d’intersection G, au centre A de la grange Chassut-Perret, point de départ.
Art. 3. Les concessionnaires paieront à M. Baron-Faure a titre d’indemnité pour droit d’invention et en exécution de l’art. 16 de la loi du 21 avril 1810 la somme de 1,5oo francs.
La galerie n’a pas fait l’objet d’un traitement lors de la mise en sécurité de 1999 même si celle-ci passe sous la route qui sert de parking à la station des Signaraux.
La galerie exploitera la couche de charbon Henriette, mais aussi celle des trois Bancs, ces couches ne pouvant être suivies en continu du fait des conditions géologiques cela entrainera l’abandon de l’exploitation.
On ne trouvera pas traces des couches de charbon productives comme la couche Roland et la Grande Couche
La zone sera exploitée par grattage des affleurements bien avant la date de concession en 1834.
La zone se situant à 1300 mètres d’altitude loin des voies de communication ne facilitant ainsi pas l’écoulement de la production
de plus la mine ne fonctionnera qu’à la belle saison et encore de manière intermittente de 1834 à 1848.
En tout ce n’est pas moins de 7 galeries qui seront foncés s’étageant de 1250 mètres à 1400 mètres d’altitude.
Les galeries seront rapidement abandonnées comme en témoignent les vestiges des razziers ne dépassant pas la centaine de mètres cubes
Toutes les conditions étaient réunies pour que les mines des Boines ne soit pas rentables économiquement ainsi le 11 juillet 1908 la concession sera mise en vente aux enchères et ne trouvera pas acquéreur.
La galerie B7 se situe sous le parking actuel de la station des Signaraux.
L’installation a ce niveau devait être assez importante, on remarque des traces d’une voie de roulage partant de la galerie allant en direction du gite de L’oriel du Senepy. Sur la carte topographique de 1950 on note que la route allant des maisons des Signaraux à l’actuelle station n’existe pas. A l’époque de l’exploitation la route s’arrêtait probablement au niveau des maisons. Ce fait est avéré grâce à une photo aérienne du 20/08/1969 sur laquelle on distingue nettement une probable voie de roulage pouvant se terminer sur un potentiel carreau. La photo datant de de 1969 et sachant que l’arrêt d’exploitation remonte a 1848 la nature a repris amplement ces droits, de plus si on ajoute à cela le fait que la zone a servit de pâturage il est évident que les traces qui restent sont très tenus et ne permettent au mieux que de poser des hypothèses. De plus l’aménagement de la station de skis dans l’année 1971 entrainera une refonte importante de la zone qui effacera de nombreuses traces. On en trouve les traces sur une photo aérienne du 16/08/1974 ou l’on distingue nettement le parking le foyer et la remontée mécanique, encore visible de nos jours. On peut en conclure que la galerie B7 se trouve sous l’actuel parking.
Vue du razzier.
Informations pratiques
Fiche technique
Galerie niveau 7 des Boines
Village : La Motte d’Aveillans
Nom du lieu : Les Signaraux
Accessible : Oui
Type de minerai : Charbon
Type exploitation : Galerie
État galerie : Obturer
Année d’exploitation :
Production :
Commentaires :
Coordonnées lat : 44.934941
Coordonnées lon : 5.737087
Numéro de dossier BSS :
Plan situation