Juste a coté du village de Villard Saint Christophe au lieu dit Le Ramet se trouve des vestiges de fours à chaux.
De nos jours ils ne restent plus grand chose si ce n’est deux anciens fours qui tombent en ruines.

Au niveau des gueulards des fours juste a coté du conduit de la cheminée il y a une ruine d’un bâtiment qui devait certainement servir au chaufournier.
De même on trouve une autre ruine dont la fonction n’a pu être identifiée.
Les fours étaient alimentés par une série de sept carrières souterraines exploitant deux bancs de calcaire parallèles.
Une chose remarquable sur le site est la cheminée des fours, en effet quand vous arrivez sur le site vous êtes obligés de marcher sur le conduit de celle-ci.

Afin d’obtenir un tirage suffisant pour assurer une bonne combustion dans les fours il est nécessaire d’avoir une hauteur minimum de cheminée.
Ici une solution à la fois simple et très ingénieuse a était utilisé, comme les fours sont adossés à la montagne et que la pente de cette-ci est importante, on a préférait construite un long conduit d’évacuation qui remonte la pente pour finir sur une petite cheminée.

Principale avantage de cette solution il n’était pas nécessaire de faire appel à des maçons spécialisés dans la construction de cheminée ce qui représente une indubitable économie, car ici on a put faire appel à des maçons locaux.
Actuellement je n’ai jamais vu d’autres exemples de construction de cheminée de ce type pour des fours à chaux.
Sur place il n’y a pas de traces de rails vestige de wagonnet ou autre restes permettant de savoir comment la pierre était transportée depuis les galeries.
On peut émettre plusieurs hypothèses.
La première portant sur le tonnage produit les fours fonctionnait peut être de manière sporadique en fonction des besoins de chaux celle-ci servant à amender les terres agricoles mais aussi à la construction.
Dans ce cas on extrayait de la pierre que l’on stockait ensuite on allumait les fours pour cuire l’ensemble de la pierre extraite.
l’absence de moyen de transport laisse à penser que la pierre était transporté par un ou des tombereaux tirées par des bêtes.
Tout ceci amène a penser que les ouvriers carriers chaufourniers ne devait pas être nombreux sur ce site de production à l’image de la carrière de La Rivoire bien qu’ici la production fut plus importante
Il est fort probable que nous ayons à faire à une aventure industrielle voulu par des précurseurs quand la chasse à l’or gris battait son plein dans le bassin dauphinois.

Complément d’informations après recherche les fours et carrières appartenaient à la société Pelloux basait au Pont du Prêtre en Valbonnais.

La maison Pelloux possède aussi les carrières et usines de Villard-Saint-Christophe et Vizille où l’on fabrique un ciment qui fait prise en six ou sept heures, et les carrières et usines de Saint-Ândéol, près le Monestier de Clermont, …
Annales des ponts et chaussées: Partie technique. Mémoires et documents relatifs a l’art des constructions et au service de l’ingénieur Page 779 Google Books
Pelloux père et fils et Ce » : 1° usine en pleine exploitation, servant à la fabrication des ciments, avec ses bâtiments et terrain, le tout d’une superficie d’environ 30 ares 60 c. et situé commune de Villard-Saint-Christophe (Isère) ;
Dans les années 1900 furent exploités par la Société Pelloux des carrières et fours à ciment, et antérieurement une ..
Histoire des communes de l’Isère: Arrondissement de Grenoble – Page 475 Google Books