Les plaques tournantes

Hubs

Les plaques des voies de La Chapelle étaient mues jusque vers 1880 ainsi :
1. par la force humaine.
2. par la force animale.
3. par des machines à vapeur

La force humaine n’était pas trop chère mais trop lente.
En plus, beaucoup d’accident et obligation de recruter des gens costauds mais souvent stupides (dixit la compagnie).

La force animale était mieux mais coûtait les yeux de la tête.
En effet, il fallait entretenir les chevaux et en plus payer un gars toute la journée pour s’en occuper alors que la bête ne servait que quelques heures.

La machine à vapeur était très coûteuse à installer et en frais d’utilisation.
En plus, elle ne sert en moyenne que deux heures par jour, mais est en chauffe toute la journée.
Pas rentable.
Par contre, elle permet de tourner les plaques rapidement.

Comment tournent les plaques ?
Dans tous les cas, la plaque tourne via une poupée.
Le wagon arrive sur la plaque.
On attache une corde au wagon, on passe la corde le long de la poupée et on dire la corde.
Pour les plaques utilisant une machine à vapeur, on attache la corde à la poupée et on met en marche la machine, la poupée tourne, le wagon entraîne la plaque dans un mouvement de rotation.
A La Chapelle, à partir de 1880, tout va changer.
La cie du Nord est pingre.
Elle a dans ses rangs un génie qui a constaté la nullité des méthodes précédentes : Albert Sartiaux.
Il va remplacer tous les systèmes archaïques par des cabestans électriques qui « ne coûte que lorsqu’on s’en sert » et qui fonctionnent en courant continu sur accumulateurs.
Lente mise en place.
Mesures dissuasives contre les anciennes techniques : renvoi immédiat avec amende de tout employé pris en train de pousser un wagon par exemple.
Amende aussi pour son chef.
Mais, encore une fois, ce sont les poupées qui entraînent la plaque.
Alors, Albert Sartiaux fit la preuve de son génie incommensurable et il eut l’idée splendide de motoriser non la poupée, mais la plaque.
La plaque tournante électrique venait de naître.
C’était à La Chapelle, à la fin du XIXe siècle.
Il va sans dire qu’un tel appareil déchaîna (c’est le cas de le dire, tout fonctionne avec des chaînes…) l’intérêt des concurrents et néanmoins amis.
Toutes les compagnies françaises parisiennes (donc pas le Midi) se précipitèrent admirer la chose comme elles l’avaient fait dix ans avant lors de l’éclairage électrique des Halles de Messageries de La Chapelle.

Plates pathways La Chapelle were driven until 1880 as follows:
1 . by human power .
2 . by animal power .
3 . by steam

Human strength was not too expensive but too slow.
In addition, many accidents and obligation to recruit beefy but often stupid people (according to the company ) .

Animal power was better but cost an arm and a head.
Indeed , it was necessary to maintain the horses and in addition pay a guy all day to take care of while the animal was used only a few hours.

The steam engine was very expensive to install and user fees.
In addition , it serves as an average of two hours per day , but is heated throughout the day.
Not profitable.
By cons , it helps to turn the plates quickly.

How to turn the plates ?
In all cases , the plate rotates through a doll .
The car enters the plate .
A rope is attached to the car , we pass the string along the doll and say the rope.
For plates using a steam engine, the rope is attached to the doll and the machine starts , the doll rotates, the carriage causes the movement of a plate in rotation .
A La Chapelle , in 1880 , everything changed .
Coy North is stingy .
It has in its ranks a genius who found the nullity of the previous methods : Albert Sartiaux .
It will replace all the archaic systems by electric winches that  » costs only when used  » and which operate on DC batteries.
Slow introduction .
Disincentives against older techniques : immediate dismissal of any employee with fine caught pushing a car for example.
Fine also for its leader.
But , again , these are the dolls that cause plaque.
So Albert Sartiaux made ​​proof of his immeasurable genius and he had the splendid idea to motorize not the doll, but the plate.
Electric hub was born.
It was at La Chapelle , in the late nineteenth century.
It goes without saying that such a device unleashed (this is the case to say , everything works with chains … ) the interests of competitors and still friends.
All Parisian French companies (ie not the South ) rushed admire the thing as they had done ten years before when electric lighting Halles de La Chapelle couriers .