Les bacs à traille

Patrimoine urbain






Un bac à traille ou bac à chaîne est un type d’embarcation utilisé pour traverser un cours d’eau, qui se déplace le long d’un câble (la traille) tendu entre deux mâts ou deux tours situés sur chaque rive. La progression du bac se fait par rames ou simplement grâce au courant.

Les bacs à traille sur l’Isere.
La rivière étant navigable depuis Montmelian celle-ci à dut voir passer depuis le Néolithique des radeaux et pirogues, tout d’abord les Allobroges puis ensuite les Romains  développèrent une importante navigation commerciale à l’aide de bateaux à fond plat.
Pendant l’époque romaine le premier pont est construit il restera le seul à Grenoble il sera régulièrement détruit par les crues de l’Isere, il se trouvait à l’emplacement de l’actuel pont suspendu pieton.
Au moyen âge la rivière ainsi que les berges appartenait aux seigneurs qui en regentait les droits et percevait de ce fait les droits de passage notamment à Voreppe et à Gieres.
De même des bacs permettant de passer d’une rive à l’autre étaient installés dans ces deux villes et ailleurs aussi, les bacs appartenait aux seigneurs qui en confiait l’exploitation à des roturiers.
Au début du 19eme siècle il y avait des bacs importants à Crolles Lancey Domene Gieres La Tronche Sassenage Saint Egreve Voreppe Veurey ect…
Tout au long de l’Isere il y avait des ports ruraux celui de Voreppe par exemple desservait la Chartreuse, celui de Gieres desservait l’Oisans, il y avait aussi des ports urbains le port de La Roche en rive droite et les ports de la Madeleine de la citadelle et de Graille en rive gauche.
Dans les années 1840 on dénombre pas moins de 400 bateaux et 900 radeaux par an qui transportaient 35 000 tonnes de marchandise soit le double du tonnage transporté par la route royale Grenoble Valence.
Mais à cet époque commence le déclin du transport fluvial ceci est du notamment à l’absence d’entretien des chemins de halage sur lesquelles circulaient les boeufs tirant les trains de bateau.
L’apparition du chemin de fer porta un rude coup à la navigation fluviale ceci entrainera sa disparation en 1860 à l’exception de quelques radeaux et bacs qui subsisteront jusqu’à la deuxième guerre mondiale.
Un exemple peut etre donné par le bac de Claix celui-ci ayant était établi par Lesdiguieres pour le transport des produits maraîchers vers les marchés de Grenoble.
Un pont sera construit  sur le Drac toujours visible de nos jours à Pont Rouge suite à l’endiguement des berges du Drac realises par Lesdiguieres ce qui fixera son cours.
Construit au 17eme siècle  les paysans continueront d’utiliser le bac en raison de son prix plus modique que le péage du pont.
Un autre exemple de bac est celui de Gieres Meylan.
Un bac sera établi en 1841 en bas du chemin du Bachais à La Taillat pour les besoins de la culture, il deviendra un bac public, il s’arrêtera en 1914.
La grande histoire de ce bac date de l’époque ou le port de Gieres était très actif aujourd’hui il s’agit de la rue du port.
La puissante famille Alleman contrôlait le péage de Gieres, de cette famille est issue la mère du chevalier Bayard qui aurait était enterré au couvent des Minimes à St Martin d’Heres.
Les bacs à traille sont apparus au XIVe siecle, le traille était le gros câble en corde de chanvre tendu entre les rives ce qui permettait le transit des barques d’une berge à l’autre.
La traille permettait de maintenir la barque face au courant de la rivière, la force ainsi exercée servait à faire déplacer la barque sans rames ni moteur.
Pour continuer notre tour des bacs à traille nous allons parler du bac de la Tronche à l’Ile Verte.
En effet en 1750 le chemin royal de Grenoble à Barraux se trouva coupé par un très gros effondrement allant de la Porte St Laurrent  jusqu’à la Grande Tronche coupant ainsi les rues Perrière et St Laurent.
Un bac sera installé en un temps record de sept jours entre L’isle Verte et la Petite Tronche avec  l’aide de pas moins de deux cents hommes.
Ce bac sera supprimé en 1867 à la demande du maire de Grenoble, mais l’année suivante celui-ci fait sa réapparition en raison de son intérêt pour les ouvriers  agricoles travaillant à l’Isle Verte.
L’utilité d’établir un passage a ce niveau est démontré par la demande de construction d’un pont suspendu à cet endroit, mais en 1881 une plainte est déposé par le préposé de l’octroi de Grenoble contre le fermier du bac celui-ci effectuant des passages de nuit fraudant ainsi la ville.
Par la suite un autre bac fonctionnera entre les communes de La Tronche et St Martin d’Heres au lieu dit Pont Carpin.


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