Le Trieves et les gants

The Trieves and gloves

Aujourd’hui je vous propose une petite visite au Musée du Trieves à Mens.
Ce musée est ouvert les week-ends et pendant les vacances scolaires de la zone A
Grâce à l’invention de Xavier Jouvin en 1838 de la main de fer une machine permettant de standardiser la découpe des gants, la production de ceux-ci connaît alors un essor fulgurant.
Il faut savoir que Grenoble fut la capitale du gant de luxe en chevreau avec des maisons prestigieuses comme Vallier, Buscarlet, Fischl et les établissements Perrin, sans compter la centaine d’autres ateliers beaucoup plus petit.
On compte à la fin du XIX siècle environ 1700 coupeurs, mais aussi près 20 000 couturières et brodeuses qui travaillaient dans tout le Dauphiné, l’ensemble de ces personnes étant payés à la douzaine de gants, ce qui laissait une grande liberté dans le travail et permettait le travail des femmes.
La coupe était réservée à une main d’oeuvre uniquement masculine, il faut dire qu’à l’époque la différence de salaire entre les hommes et les femmes était importante.
Le travail de coupeur ne nécessitait pas un gros investissement matériel, la formation d’un coupeur durant environ 18 mois, beaucoup d’employés ce mirent à travailler à domicile comme dans le quartier Saint Laurent, les coupeurs travaillaient souvent en famille les gestes du métier se transmettant des parents aux enfants, les femmes et les fillettes cousant les gants.
Les outils du coupeur sont les suivants : ciseaux,couteaux, règles , ridelles, et une table de coupe (le marbre) installée à la lumière du jour.
La première étape est le dolage opération consistant à donner à la peau une épaisseur et une souplesse constante, pour cela le coupeur l’étire sur l’angle du marbre après l’avoir humidifiée pour atteindre la dimension maximale .
Ensuite il découpe la peau en rectangles de la taille des gants à réaliser, il prélèvera ensuite dans les chutes les pouces et les entre doigts.
La couture et la broderie sont effectuées par une main d’oeuvre exclusivement féminine, celles-ci assemblant les gants à l’aide de la petite mécanique, une simple pince monté sur un pied qui perforait la couture du gant ce qui garantissait une couture répétitive.
Apres vient la surjeteuse au début du XX siècle une machine à coudre spécifique pour les gants ce qui permit un gain de temps considérable, car jusqu’a présent les douzaines de gants étaient cousus à la main, mais le prix de cette machine limite sa diffusion dans les foyers ou les femmes continues de coudre à la main.
L’outillage des couturières étant lui aussi fort simple du fil, des aiguilles, des baguettes pour la couture des doigts, mais aussi le tupin un globe de verre rempli d’eau placé devant une bougie, ayant un effet loupe et que les femmes utilisaient pour s’éclairer.
Hélas la ganterie grenobloise va connaître une grave crise avec la première guerre mondiale ou seules les grandes entreprises survivront signifiant la disparition du travail à domicile remplacé par le travail en atelier.
Les habitants du Trieves trouveront alors du travail soit à l’usine textile Petrequin à Mens mais aussi à l’usine de semelles Allibert à Monestier de Clermont.
Aujourd’hui à Grenoble il ne reste que deux gantiers en activités Mr NOTTURNO et Mr STRAZZERI.
Alors je vous une bonne visite.

Today I propose a visit to the Museum Trieves in Mens .
The museum is open on weekends and during school holidays Zone A
Thanks to the invention of Xavier Jouvin in 1838 the iron fist a machine for cutting gloves standardize the production of these then a quickly growing .
You should know that Grenoble was the capital of the glove luxury kid with prestigious houses like Vallier, Buscarlet , Fischl and Perrin institutions , not to mention the hundreds of other much smaller workshops.
There are at the end of the nineteenth century about 1700 cutters , but also about 20,000 seamstresses and embroiderers who worked throughout the Dauphiné , all these people being paid per dozen gloves , leaving considerable freedom in work and allowed the work of women .
The cut was reserved for men only labor , it must be said that at the time the wage difference between men and women was significant .
Work cutter does not require a large investment in equipment , training a cutter for about 18 months, many employees began working at the home and in the neighborhood Saint Laurent , cutters often worked in the family business gestures are transmitted from parents to children , women and girls sewing gloves .
Cutter tools include: scissors, knives , rules, boards , and a cutting table ( marble ) installed in the light of day.
The first step is the skiving operation to give the skin a constant thickness and flexibility for this cutter is stretched on the corner of marble wetted after reaching the maximum size .
Then he cuts the skin into rectangles the size of gloves to achieve, then it will charge in falls between the thumbs and fingers.
Sewing and embroidery are done by hand exclusively female work, assembling these gloves with the little mechanical , a simple clamp mounted on a stand which punctured the seam of the glove which guaranteed a repetitive fashion .
Comes after the serger in the early twentieth century a sewing machine specifically for gloves which allowed a considerable time savings because until now dozens of gloves were sewn by hand, but the price of this machine limit its spread in homes or women continued to sew by hand.
The tooling seamstresses also being very simple thread, needles, sticks fingers for sewing , but also tupin a glass globe filled with water in front of a candle with a magnifying effect and that women used for lighting.
Alas Grenoble glove will experience a serious crisis with the First World War and only large companies survive meaning the disappearance of homework replaced by factory work .
Residents of Trieves then find work either Petrequin textile factory in Mens but also plant soles Allibert in Monestier de Clermont .
Grenoble today there are only two activities in Glovers Mr and Mr NOTTURNO STRAZZERI .
So I you enjoy your visit .